Prix de reconnaissance pour services exceptionnels 2005 – J. Roland Comtois

Le 30 mai 2005, l’ancien député libéral Joseph-Roland Comtois a reçu le 7e Prix annuel de reconnaissance pour services exceptionnels. M. Comtois a passé près de 20 ans dans le domaine de la politique canadienne. Il a représenté les circonscriptions de Joliette-L’Assomption-Montcalm et de Terrebonne de 1965 à 1984, sauf pour une brève interruption de quelques mois en 1976-77. « Sa vie d’agent public a enrichi le pays » a déclaré l’Honorable Peter Milliken, Président de la Chambre des Communes. « Il a été élu à une charge publique tellement souvent que je ne me donnerai pas la peine de compter le nombre de fois . » Le très Honorable Herb Gray, qui a assisté à la cérémonie, a dit de M. Comtois qu’il était un modèle pour la fonction publique. « En plus des députés de premier rang qui défraient plus souvent la chronique, il existe un groupe très solide de personnes d’envergure comme Roland Comtois qui mérite la reconnaissance qui lui a été témoignée aujourd’hui. »

J. Roland Comtois, récipiendaire en 2005 du Prix de reconnaissance pour services exceptionnels, en compagnie du Président de la Chambre des communes, l’honorable Peter Milliken, député, et du Président du Sénat, l’honorable Daniel Hays, sénateur.

Dans son allocution de remerciements, M. Comtois a rappelé des passages de sa vie familiale, civile, militaire et politique.  Il a également décrit son origine modeste, le plus jeune d’une famille de 15 enfants, ses études interrompues à l’âge de 16 ans pour travailler dans une usine de guerre, son retour aux études, son mariage avec Huguette Desrosiers, 10 jours avant son entrée à l’École Polytechnique de l’Université de Montréal pour y faire ses études d’ingénieur.

Toujours étudiant, il s’enrôle dans la réserve de l’Armée Canadienne pour y suivre un cours d’Officier d’infanterie et obtient le grade de Lieutenant. À l’été 1951, il est affecté au 1er Bataillon du Royal 22erégiment pour parfaire l’entraînement de ce bataillon de parachutistes qui doit partir pour la guerre de Corée en décembre. Son implication dans sa communauté, sa carrière de bâtisseur visionnaire, son bénévolat, marguiller de sa paroisse, administrateur de Caisse Populaire, Fondateur et Président de l’Hôpital LeGardeur ainsi que d’une garderie.

Ses difficultés dans sa carrière politique dues à l’opposition de la hiérarchie de son parti. À sa troisième tentative, son élection en 1965 par une majorité de 219 voix, le dernier député élu au Canada le soir de l’élection, la majorité ayant changée de côté à sept reprises. Avoir réussi à se succéder à lui-même lors d’une élection partielle causée par sa démission pour se présenter au niveau provincial contre Jacques Parizeau, candidat vedette du Parti Québécois alors qu’il a été défait.

Comme parlementaire, les réalisations dont il est le plus fier sont nombreuses, notamment l’amélioration des services aux députés d’arrière-banc, la loi sur les dépenses électorales, l’augmentation des salaires et des pensions des députés, l’âge d’éligibilité pour obtenir la Sécurité de la vieillesse abaissée de 65 à 60 ans.

Aussi dans ses fonctions de Secrétaire parlementaire des Ministres des Communications, de la Défense et des Finances : La réforme du système téléphonique régional et l’élimination de nombreux interurbains entre une multitude de villes dans la région de Montréal et par la suite dans les autres grandes régions métropolitaines du pays. La modernisation du Collège militaire royal de St-Jean, un statut égal pour les filles dans les Corps de Cadets des Forces Armées; l’abolition des tarifs douaniers sur les manèges d’amusements et les jeux forains qui sont présents dans toutes les foires et grandes expositions agricoles et commerciales au Canada.

Il a été successivement vice-président et président du Comité permanent des Finances, du Commerce et des Questions économique, vice-président du Comité permanent de la gestion et des services aux députés. Président de l’Association interparlementaire Canada-France, vice-président de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN. Il a reçu la décoration de Chevalier de l’Ordre de la Pléiade de l’Association Internationale des Parlementaires de Langue Française.

Il a eu l’honneur de représenter le Canada et de diriger plusieurs délégations dans de nombreux pays, aux Nations-Unis, au Fond monétaire international et au Comité sur la Sécurité et la Coopération en Europe.

Dans sa région, il a œuvré pour obtenir l’aéroport de Mirabel, le Centre d’Essai pour véhicules automobiles (le seul au Canada), l’Institut Archambault (pénitencier à sécurité maximum), le développement de l’Ile des Moulins à Terrebonne (le 2e site historique en importance au Québec, la construction de l’Autoroute 640, la reconnaissance de deux régions administratives distinctes pour Laurentides et Lanaudière (il avait d’ailleurs co-présidé le sommet économique qui a permis cette reconnaissance).

Voici quelques faits qu’il aime rappeler à ses collègues : au cours des élections générales de 1962, 1963 et 1965, l’orateur qui a fait le plus de discours en sa faveur était Bernard Landry, alors libéral convaincu, devenu par la suite chef du Parti québécois et Premier Ministre du Québec; aussi sa rencontre avec le Président français, le Général Charles de Gaulle, une heure avant le fameux « Vive le Québec libre » de même sa rencontre avec le Pape Jean Paul II, une semaine avant l’attentat dont il a été victime; enfin son amitié avec le Chancelier allemand Helmut Schmidt qui lui a permis de visiter tous les sites olympiques de Munich et d’assister à l’ouverture des Jeux de 1972.

Comme Ex-parlementaire, Roland Comtois, a siégé au Conseil d’Administration de l’ACEP durant plus de 15 années, il en a été le Vice-Président, le Président, le Past-Président et de nouveau Vice-président par la suite avant de se retirer de ce poste. C’est lui qui a initié en 1994 le processus de reconnaissance de l’Association qu’a mené à bon port son collègue Barry Turner.

Roland Comtois a terminé son allocution par ces propos : Je suis né Canadien, mon père me disait souvent que nous étions « les Canadiens ». Je rêve du jour où les citoyens de notre pays se définiront comme des Canadiens du Québec, de l’Ontario, de l’Alberta, de Terre-Neuve ou de toute autre province ou territoire, sans distinction d’origine, de race, de couleur, de religion ou de langue.

Soyons tous Canadiens, fiers de notre pays.